Le Flygskam est-il toujours d’actualité ?

Né en 2018, le Flygskam est un mouvement qui a été popularisé en Suède par l’activiste Greta Thunberg puis qui s’est étendu dans les pays scandinaves.

Il désigne la honte ou la culpabilité de prendre l’avion en raison de la pollution générée par ce mode de transport.

En France le Flygskam porte le nom « d’Avihonte ».

Oui car il a bousculé les mentalités et il influence toujours les comportements individuels car certains optent pour le train, et réduisent leur nombre de vols.

Cependant son influence s’est toutefois quelque peu essoufflée, pour plusieurs raisons :

• Le contexte économique (coût du transport, pouvoir d’achat, etc.) joue un rôle de plus en plus central ;
• Les politiques publiques semblent parfois faire machine arrière (suppression de taxes aériennes, adaptation des réglementations), ce qui affaiblit certains leviers ;
• Le retour à une croissance de la demande de vols montre que le phénomène seul ne suffit pas à faire baisser durablement les émissions aériennes si les autres secteurs ne bougent pas.

Une étude de Greenpeace France indique que la jeunesse est de plus en plus favorable à l’idée de réduire le nombre de vols de loisirs, estimant que prendre l’avion ne devrait plus être banal.

L’idée que l’avion devrait être l’exception, pas la norme, gagne du terrain, surtout chez les jeunes.

Selon une enquête relayée par TourMag, 62 % des voyageurs français sont prêts à payer un peu plus pour un voyage plus responsable (transport + hébergement) ; 1 sur 3 considère la compensation carbone comme une mesure attendue des compagnies aériennes.

Une autre étude montre que 97,9 % des Français reconnaissent que le tourisme a un impact sur l’environnement, et 49,3 % prennent en compte le mode de transport dans leurs choix (selon les données de l’iftm.fr)

Ces chiffres suggèrent que même si le terme « flygskam » n’est pas forcément très utilisé, le sentiment de responsabilité par rapport au transport aérien est bien présent.

En 2023 le gouvernement français a lancé une campagne intitulée « En voyage marquons les esprits, pas la planète », pour encourager les français à réfléchir à l’impact environnemental de leurs choix de transport, hébergement, dates et activités.

Plusieurs mesures ont été mises en place : la stratégie nationale de gestion des flux touristiques inclut la sensibilisation des visiteurs à des écogestes de voyage, en incitant à privilégier des modes de transport moins polluants (par exemple la France investit dans les trains de nuit).

Les chiffres récents confirment le dynamisme du secteur aérien : en 2025, le nombre de passagers aériens a franchi le seuil des cinq milliards, un volume qui reflète non seulement la reprise post-pandémique, mais aussi une démocratisation accrue du transport aérien à l’échelle mondiale."