Les objets les plus souvent saisis à l’aéroport : entre oublis, interdits et étonnements

Chaque jour, des milliers de voyageurs passent les contrôles de sécurité des aéroports, pressés de rejoindre leur vol. Et chaque jour, les agents découvrent une montagne d’objets interdits ou non conformes : couteaux, bouteilles d’eau, batteries, outils… Rien n’échappe à leur vigilance. Ces saisies, souvent anodines mais parfois surprenantes, en disent long sur les erreurs les plus fréquentes des passagers.

C’est sans doute la catégorie la plus courante. Ciseaux, couteaux, limes à ongles, pinces, cutters ou même tire-bouchons : ces objets sont considérés comme dangereux et sont systématiquement interdits en cabine. Beaucoup de voyageurs les oublient dans leur trousse de toilette ou leur sac à main.

Selon la réglementation européenne et le site Service-public.fr, tout objet pointu ou tranchant pouvant causer une blessure est confisqué. En revanche, certains petits ciseaux à bouts ronds ou pinces à épiler peuvent être tolérés, selon la politique de l’aéroport.

Deuxième grand classique : les liquides, gels et aérosols. Malgré les rappels constants, les passagers continuent d’arriver au contrôle avec des bouteilles d’eau, parfums, shampoings ou crèmes solaires de grande taille.

La règle est pourtant claire : chaque contenant ne doit pas dépasser 100 ml, et tous les flacons doivent tenir dans un sac plastique transparent d’un litre maximum. Ce sac doit être présenté séparément lors du passage du scanner.

Les produits médicaux ou pour bébé bénéficient d’exceptions, mais ils doivent être justifiés.

C’est une évidence, mais les saisies restent fréquentes. Les armes à feu, même déclarées, sont strictement interdites en cabine. Plus surprenant, les répliques, jouets réalistes, armes factices ou même pistolets à billes sont également prohibés.

Leur simple apparence peut créer la panique ou semer la confusion. Ces objets sont donc systématiquement saisis et parfois signalés aux autorités.

Les outils font aussi partie des objets régulièrement confisqués : tournevis, marteaux, clés plates, pinces ou même petits couteaux pliants. Ces instruments sont considérés comme pouvant servir d’arme blanche.

Les voyageurs qui se déplacent pour des raisons professionnelles oublient souvent qu’ils ne peuvent pas transporter ces objets en cabine. Mieux vaut les mettre dans la soute ou les envoyer à part.

Les batteries externes (power banks) et certains appareils électroniques sont de plus en plus surveillés. Les batteries au lithium représentent un risque d’incendie et sont donc interdites en soute. Elles doivent voyager en cabine, sous la surveillance du passager, et respecter une capacité maximale (souvent 100 à 160 Wh selon les compagnies).

Les trottinettes, hoverboards et autres engins électriques sont quant à eux généralement interdits, même enregistrés en soute.

Les agents de sécurité trouvent aussi de nombreux produits alimentaires confisqués : bouteilles d’alcool non achetées en duty-free, bocaux de confiture, fromages, charcuteries, sauces ou liquides divers.

Au-delà de la règle des 100 ml, certains produits sont interdits pour des raisons sanitaires (produits frais, viande, fruits exotiques, etc.) ou douanières (plantes, semences, produits d’origine animale).

Les contrôles réservent parfois des surprises. Certains passagers ont tenté d’embarquer des objets aussi inattendus que des reptiles vivants, des fossiles, des armes médiévales, voire des reliques religieuses.

En 2023, les agents de l’aéroport d’Orly ont confisqué près de 80 tonnes d’objets interdits, selon un rapport relayé par Atlas Monde. Une quantité impressionnante qui montre l’ampleur du phénomène.

1. Préparez vos bagages à l’avance : vérifiez les règles de votre compagnie aérienne et de votre aéroport de départ.
2. Regroupez vos liquides dans un sac plastique transparent d’un litre maximum.
3. Mettez les objets tranchants et outils en soute, jamais en cabine.
4. Gardez vos batteries externes dans votre sac cabine, et protégez leurs bornes.
5. Évitez d’emporter des produits frais ou non emballés, surtout à l’international.

En cas de doute, déclarez l’objet avant le contrôle ou laissez-le sur place.