Quel est le visa le plus difficile à obtenir ?

Publié le 29/10/2025 à 16h01 et mis à jour le 29/10/2025 à 16h17

Obtenir un visa n’a jamais été une tâche facile. Pour certains pays, les démarches sont si longues et sélectives qu’elles découragent même les voyageurs les plus motivés. Entre exigences administratives, contrôles de sécurité et politiques migratoires strictes, certains visas sont réputés presque impossibles à décrocher. Alors, quel est le visa le plus difficile à obtenir aujourd’hui ?

Comprendre ce qui rend un visa difficile à obtenir

Avant de désigner un pays en particulier, il faut comprendre pourquoi certains visas sont plus compliqués que d’autres.

Des démarches administratives lourdes

Certains États imposent une montagne de documents : formulaires détaillés, justificatifs financiers, preuves d’emploi, réservations d’hôtels ou encore assurances voyage. Le moindre oubli peut entraîner un refus. À cela s’ajoutent des entretiens obligatoires à l’ambassade, souvent décisifs pour la suite du dossier.

Le poids du contexte politique et sécuritaire

Les relations diplomatiques et les politiques migratoires jouent également un rôle clé. Un pays peut restreindre l’accès à son territoire pour des raisons de sécurité ou pour contrôler les flux migratoires. Les ressortissants de certaines régions sont donc soumis à des vérifications plus poussées, voire à des refus systématiques.

Le visa américain : une procédure redoutée

Enfin, un bon indicateur de la difficulté d’un visa reste son taux de refus. Certains pays rejettent plus d’un tiers des demandes, même lorsque les candidats remplissent tous les critères.

Le visa touristique ou d’affaires (B1/B2)

Enfin, un bon indicateur de la difficulté d’un visa reste son taux de refus. Certains pays rejettent plus d’un tiers des demandes, même lorsque les candidats remplissent tous les critères.

Le visa de travail (H-1B)

Le visa H-1B, réservé aux travailleurs qualifiés, est tout aussi difficile. Les candidats doivent être parrainés par une entreprise américaine, et le nombre de places est limité chaque année. La demande est si forte qu’un système de tirage au sort a été instauré.

Le visa Schengen : un parcours semé d’embûches

Le visa Schengen, qui permet de voyager dans 27 pays européens, est lui aussi redouté. Pour les ressortissants de nombreux pays d’Afrique, d’Asie ou du Moyen-Orient, son obtention relève souvent du parcours du combattant.

Les autorités exigent des preuves solides : ressources financières suffisantes, hébergement confirmé, billet retour et assurance voyage. Le moindre document manquant ou jugé suspect entraîne un refus immédiat. En 2024, les taux de refus les plus élevés concernaient les demandes venues d’Algérie, du Maroc ou du Nigeria, dépassant parfois 30 %.

D’autres visas particulièrement exigeants

Certains pays d’Asie comme la Chine et l’Arabie Saoudite se distinguent également par la complexité de leurs procédures. Le visa chinois de travail (type Z) nécessite un contrat local et des autorisations gouvernementales. Le visa saoudien, quant à lui, requiert souvent un sponsor sur place et un examen médical complet.

Un reflet des enjeux géopolitiques

Au final, le visa américain reste considéré comme le plus difficile à obtenir, suivi de près par le visa Schengen pour les ressortissants de certains pays. Ces démarches complexes traduisent des enjeux bien plus larges que de simples contrôles administratifs : elles reflètent les rapports diplomatiques, les politiques économiques et les préoccupations sécuritaires de chaque nation.

Photo de Arnaud Gerard

Auteur : Arnaud Gérard

Ancien responsable régional du Grand-Ouest chez Europ Assistance, il a créé Assur-Travel avec Philippe Munier en 2004.

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